Un sérieux concurrent à Bosch débarque en France.  Yamaha, le groupe japonais, relocalise sa production de motorisation électrique pour les vélos européens sur son site de Saint-Quentin dans les Hauts-de-France.

Cette relocalisation s’appuie sur la forte demande de VAE en Europe, où la France et l’Allemagne représentent des marchés clés, avec une part de VAE dans les ventes de vélos de 25% en France contre 50% en Allemagne. Yamaha, actuellement troisième acteur sur le marché de la motorisation de VAE derrière Bosch et Shimano, envisage de consolider sa position grâce à cette initiative.

Le fleuron des moteurs électrique construit en France

La nouvelle chaîne d’assemblage du moteur électrique phare « PWseries S2 » sera basée à Saint-Quentin.

Le moteur électrique « PWseries S2 » est un modèle avancé de moteur électrique conçu pour les vélos à assistance électrique (VAE). La série PW de Yamaha est spécifiquement développée pour offrir une expérience de conduite optimale pour les cyclistes, combinant puissance, efficacité et un fonctionnement silencieux.

Le modèle « PWseries S2 » représente une évolution de cette série, offrant des améliorations par rapport à ses prédécesseurs en termes de performance, de durabilité et d’efficacité énergétique. Ce moteur est conçu pour s’adapter à divers types de vélos électriques, des modèles urbains aux VAE plus sportifs et tout-terrain. Parmi ses caractéristiques, on peut noter sa capacité à fournir une assistance au pédalage souple et naturelle, améliorant ainsi l’expérience cycliste tant en milieu urbain que sur des terrains plus exigeants.

Une relocalisation stratégique

Cette ligne de production, calquée sur le modèle japonais qui approvisionnait jusqu’à présent les fabricants européens, contribue à solidifier la position des Hauts-de-France comme pôle industriel de la mobilité décarbonée et soutient la tendance à la relocalisation de la production industrielle en France.

L’atelier, capable de produire un moteur par minute, prévoit de fabriquer 45.000 unités cette année et atteindre une capacité de 100.000 à l’année, avec un potentiel maximal de 300.000 moteurs. Cette évolution marque un tournant pour les 639 employés de Yamaha en France face au déclin annoncé du moteur thermique.

L’ancienne usine MBK, reprise par Yamaha en 1986 et ayant lancé le premier vélo électrique en 1993, est aujourd’hui connue sous le nom de Yamaha Motor Manufacturing Europe  et produit environ 65% des deux-roues Yamaha vendus en Europe. Cette usine a récemment élargi sa production aux vélos électriques, répondant ainsi à un marché en pleine expansion.

Malgré un ralentissement général du secteur, Yamaha s’engage pleinement dans le segment des vélos à assistance électrique (VAE), anticipant une croissance significative du marché qui pourrait doubler pour atteindre 10 millions d’unités en Europe d’ici 2030. Ce mouvement est stratégique en raison de la proximité de production pour réduire les délais de livraison et l’empreinte carbone.